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Hiver précoce

Cet hiver né bien avant terme,
Un avorton prématuré ?
Je jette un œil à l’isotherme
Et je ne suis pas rassuré !

Fort comme fut l’enfant Hercule
  Ce jeune hiver m’emplit d’effroi
Et je tremble, c’est ridicule,
À la fois de peur et de froid !

Elle est si blanche la nature,
Le moral à zéro ! Je l’ai
Vu que basse température
Colle l’espoir au sol gelé.

Tête en l’air, cigale, que n’ai-je
-J’entends vos cris réprobateurs !-
Avant que ne tombe la neige,
Sustenté mon congélateur ?

Hiver précoce, hiver tragique,
Bien parti pour durer longtemps.
Comme antidote, il ne s’agit que
D’espérer précoce printemps !

Joyeux Noël ! Neige, froidure,
C’est la fête aux mille couleurs,
Profitons-en, l’hiver qui dure
Est pauvre en rires, riche en pleurs.

Joyeux Noël ! Champagne, bulles,
Ris, musiques, donnent le ton.
Voient-ils, les fêtards noctambules,
Le malheureux sous son carton ?

Noël, la fête virtuelle,
Sur le trottoir, les sentiments

Noël, la fête virtuelle,
Sur le trottoir, les sentiments
Racolent, et la ritournelle
Douceâtre est comme un talisman.

Noël, c’est la fête où l’on s’aime
Tout le monde il est beau, gentil.
Noël, c’est la fête où l’on sème
Partout l’amour. Ainsi soit-il !

Au fond de soi parfois, on trouve
Un amour qui ne doit rien au
Calendrier et l’on découvre
Un joyau de la plus belle eau.

Pas un amour de pacotille,
Petit feu que souffle le vent ;
Un diamant pur qui scintille,
Un cœur qui bat, toujours vivant.

Un cœur qui porte en lui l’empreinte
De mots d’amour, tendres mots doux,
Venus aux lèvres dans l’étreinte,
Des mots surgis l’on ne sait d’où.

Ces mots que la bouche prononce,
Ils se plantent au plus profond
Du cœur, et quand Noël s’annonce
, Cuisante, une épine s’enfonce
Au cœur meurtri qui souffre et fond.