Valentin
Le gel, la pluie, le vent, la neige,
L’hiver défend son privilège :
« Ce mois est à moi, je vous dis ! »
Quand la froidure nous assiège,
Les cœurs, les corps, sont engourdis.
Un jour, le jour grandira-t-il ?
Reviendra-t-elle de l’exil
Sa majesté l’Astre Solaire
Bouter l’usurpateur, le vil
Et mortifère froid polaire ?
Saison homicide et très dure,
Temps de glace qui nous torture,
Maudits méfaits qu’en vérité
Le cœur avec le corps endure.
Temps figé pour l’éternité ?
Par cette vue émoustillés,
Devant nos yeux émerveillés
Valentin paraît à la porte.
Oyez, les braves gens, oyez,
C’est le printemps qu’il vous apporte.
Au bruit d’une annonce pareille,
Il est temps que l’on se réveille.
Le printemps, dites-vous ? Holà !
Aux prémisses de la merveille,
Nos cœurs et nos corps, les voilà !
Ce n’est pas le printemps encore
Mais le quotidien se décore
De fleurettes, car Valentin,
Dans nos cœurs, nos corps, fait éclore
Un amour garanti grand teint.
Saint Valentin, saint secondaire ?
Que nenni ! Un saint légendaire !
Alors qu’hiver pose en vainqueur,
S’éclaire tel un lampadaire,
L’amour au fond de notre cœur.
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