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Nouvel an 2011

Deux plus zéro, plus un, plus un,
Deux piliers coulés dans le bronze,
Auguste seuil très opportun
Du millésime Deux mille Onze.

Ces « Un » ? Deux obélisques (Presque)
Quel bonheur ! L’an neuf entre par
Cette sublime porte. Est-ce que
C’est l’augure d’un bon départ ?

Un bon départ ? Oh oui, peut-être,
Encor faut-il, sur le chemin,
Qu’à chaque obstacle, à chaque mètre,
Le destin donne un coup de main.

Pour atteindre la Saint Sylvestre
Sans ambages, sur le parcours
Que la putain de vie orchestre,
Mieux vaut une roue de secours.

Talisman, grigri, amulette,
Dans le super marché des cieux,
À son gré, chacun fait l’emplette,
Au rayon des superstitieux.

La coutume, chez nous, s’illustre :
S’embrasse-t-on, fait-on des vœux
Près du gui pendu sous le lustre ?
L’an neuf sera tel qu’on le veut !

D’un tel porte bonheur, l’usage
Fétichiste peut rassurer.
Il est un remède plus sage
Pour qu’un bonheur puisse durer.

Surpris, le rêveur interroge
En quête de la vérité :
Et peut-on savoir où se loge
La clé de la félicité ?

Ce n’est pas au bout de la terre
Qu’il faut aller ? Où que l’on soit,
Ce trésor, ce Graal, ce mystère,
Il est au plus profond de soi.

Dans chaque cœur vit une flamme
Qu’ankylose trop de froideur ;
Tremblante, elle cherche un Sésame
Pour réanimer son ardeur.

Par la porte, à peine entrouverte,
D’un cœur las de tant déprimer,
Surgit l’étrange découverte :
Il n’est bon vivre que d’aimer.

Aimer suffit pour que s’anime
Dans un corps las, un cœur usé !
À muse porteuse de rime,
Poète métamorphosé.

Que s’inscrive dans le grand livre
Des désirs fous, de doux aveux :
Il n’est d’amour que de bon vivre,
Il n’est qu’amour d’unique vœu.