A mes "Grandes" (Écrit pour mes élèves de 3ème qui m’ont demandé,
un jour, de leur écrire un poème.)
Nos rapports sont, pour moi, toujours valorisants.
Moi, quand je pense à vous, je fais des rêves roses
Et je suis le témoin de vos métamorphoses.
Ne vous méprenez pas quand je vous dis ces choses,
Car je garde, pour vous, le cœur de mes seize ans.
Il défie un danger… et, de peur, s’ébouriffe !
… Comme s’ouvre à la vie un tout jeune chaton,
Ne voyant pas plus loin que le bout d’un… téton,
Vous essayez, sur moi, -Foin du qu’en dira-t-on-
Et vos charmes naissants et votre coup de griffe.
J’ai trop longtemps vécu, je connais trop les gens ;
Je sais aussi, par cœur, ce qui vous préoccupe.
Jouez- donc, à loisir, de votre minijupe,
J’entre dans votre jeu, mais je n’en suis pas dupe.
Le spectacle m’amuse et je suis indulgent.
Vous affrontez la vie avec une ardeur neuve ;
Pour vous armer, j’ai dû jouer au professeur.
Je vous aime, comme une enfant, comme une sœur ;
Si l’avenir, pour vous, est noble et bâtisseur,
C’est que j’avais raison. Donnez-m’en donc la preuve !
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