Rentrée (Anticipée)
Avant même que le potache
Arrive avec son sac à dos
Le professeur est à la tâche ;
La rentrée est un lourd fardeau !
Les vacances du prof s’achèvent
-On veut qu’il soit bien dans sa peau ?-
Longtemps avant que les élèves
N’arrivent, en bruyant troupeau.
C’ est fini : La crème solaire,
La chaise longue, le nez en
L’air, fini ! Tu veux ton salaire ?
Alors, travaille fainéant !
C’est ainsi qu’il montre l’exemple,
Le prof. Cet homme de devoir
Officie, en grand prêtre, au Temple
Consacré au Dieu du savoir.
Ce dieu, cruel et sanguinaire,
Est doté d’un grand appétit.
Il dévore, à son ordinaire,
Les élèves, grands ou petits.
Sa faim est si grande et si vive
Qu’en plus des enfants, ce noceur,
Quand l’estomac crie, il arrive
Qu’il dévore le professeur
Le fait qu’à toi, toujours, je pense,
Te protège et je fais serment
Que tu n’iras pas dans la panse
Du Minotaure Enseignement.
Toujours à tes cotés, en classe,
Je serai bien là, tout près, car
Tu me trouveras une place,
Non, non ! Pas au fond du placard !
Je serai la souris agile,
Tu cliqueras où il se doit,
En pensant très fort qu’agit le
Courant qui passe dans tes doigts.
Ainsi je serai sur la table
Pendant tes cours. C’est du joli !
Mais pire, après, dans ton cartable,
Tu m’emporteras vers ton lit.
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