Nature en furie
Porteurs de grands effrois qui gonflent leur besace
Les lourds nuages noirs passent au ras des toits
Et le vent fou, hurleur, accroît cette menace.
Qu’il fait mauvais dehors ! Et que je pense à toi !
Tu serais dans mes bras derrière la fenêtre,
Bien au chaud, regardant la tempête ardemment
Débonder sa colère. On frémirait peut-être.
La nature en furie exalte les amants.
Alors pour s’apaiser, dans une douce étreinte,
Nos corps se trouveront ; geste tendre, amoureux,
La main court sur la peau pour oublier la crainte,
L’éclosion du bonheur, le plaisir sans contrainte,
Le cœur, à l’unisson qui bat, on est heureux. |