Ides de mars
Mars, attention, danger : Les Ides
Qui trucidèrent un César
N’étaient pas le fruit du hasard.
Le printemps vient, d’un pas rapide,
Pour fomenter le grand bazar.
Grand bazar et Jour de la Femme.
La féministe en désaccord
Va claironner à cri, à cor,
Que le machiste la diffame
En râlant encor et encor.
En mars le printemps bouleverse
Les comportements animaux
Qui, tous, endurent mille maux.
D’amour, tombent à la renverse
Souvent, ce mois, les gens normaux.
Au printemps, l’Éros se réveille
De la somnolence d’hiver ;
Heureux d’être là, toujours vert,
Voilà qu’il danse et rit : Merveille !
L’amour débonde à cœur ouvert.
À coeur ouvert, l’amour débonde
Et coule, en mars, plus qu’à foison.
Peu m’importe la lunaison,
Aussi sûr que la terre est ronde,
Je dois me faire à la raison :
J’ai la certitude profonde
De l’aimer en toute saison.
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