2000
Grégoire* était ce vieux fossile
Qui, pour corriger une erreur
Remontant aux calendes, mit le
Pauvre humain, jusqu’à l’an deux mille,
Dans un décompte de terreur.
Fin (ou début ?) de millénaire,
Il valait pas un fifrelin
-Un rendez-vous imaginaire-
Ce point que, même un visionnaire
N’atteindrait qu’à la Saint-Glinglin.
Et sans réaliser comment ce
Temps comme antédiluvien
(Mais tendance avenir) commence,
On l’aperçoit, tout rond immense.
Tout en zéros deux mille vient.
Si l’on peut franchir cet espace
De temps mythique sans grand heurt,
C’est la preuve qu’on ne va pas se
Perdre au bogue du temps qui passe,
Alors ? Deux mille, du bonheur !
Qu’il se les mette, le prophète,**
Les prédictions de l’Apoca-
Lypse à la terre stupéfaite,
Où je pense ! En ce jour de fête
On se moque du Grand Yaka !
Le passage se fait en douce.
De ce qu’il va nous advenir
Pourquoi faut-il avoir la frousse ?
C’est la porte qui s’ouvre douce-
Ment à l’espoir de l’avenir.
T’as vu comme elle se présente ?
Sûr, voilà le bon numéro !
De ligne droite, elle est exempte,
Sa rondeur est érotisante,
Et un et deux et trois zéro
*Grégoire XIII, pape de 1572 à1585 réforma le calendrier en 1582.
Cette année-là on passa du jeudi 4 octobre au vendredi 15 octobre.
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