A la santé de la nouvelle
Pas un seul jour elle fut belle ?
Pas une heure ? Pour dire : « Pouah !
Nous n’en supportons plus le poids ;
Jetons l’année à la poubelle ! »
Certains ont de bonnes raisons
D’être heureux qu’elle se termine
D’autres ont, regardez leur mine,
Profité des quatre saisons.
Je comprends qu’ils ne l’aiment guère,
Ceux, passés de vie à trépas.
Quels ingrats, de ne l’aimer pas,
Ceux qui survivent à la guerre !
Trois cent soixante cinq jours entiers,
Elle fut là, toujours fidèle ;
Soudain, nous ne voulons plus d’elle,
Nous la bannissons volontiers.
Pourquoi ? Parce qu’une jeunette,
Dans des habits affriolants,
Nous promet des baisers brûlants.
… Bien trop de fard pour être honnête !
Mais voilà : Tout nouveau tout beau !
Vrai qu’elle nous plait, la mâtine !
L’antidote de la routine
Serait un simple placebo ?
Nous le savons, notre espérance
Est pendue à quelques cheveux
Et nous partons, bardés de vœux,
Pour une course d’endurance
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