Fin d'été
Quand fane la rose trémière
Et quand, au matin, la lumière
Paresseuse, oblique et blondit
De cette couleur vénitienne
Qui dore la feuille à l'ancienne,
L'été, doucement, s'engourdit.
L'aurore opale est déjà fraîche;
Un frisson parcourt ma peau rêche,
Précoce avant-goût de froid, c'est
Un souvenir qui n'a pas d'âge
Et revient, comme à l'abordage,
À l'assaut de mon coeur froissé.
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