Le temps passe toujours trop vite
Cet été qui n’en finit plus
Bat les records de canicule
Et se couvre de ridicule ;
Si, seulement, il avait plu !
D’un seul coup, ce sera l’automne
Et l’eau qui tombe tant et tant !
La pluie est là pour si longtemps,
Que tout est gris et monotone.
Le gris vire bientôt au noir
Quand vient le temps de la froidure.
L’hiver, indifférent, qui dure
Au point d’en perdre tout espoir.
Et puis le cœur, un jour, tressaille ;
Le printemps fait, ce sauvageon,
Éclater le premier bourgeon
Pour dire à l’hiver qu’il s’en aille.
Le temps se traîne, au ralenti,
Comme arrêté, quand on se quitte.
Quand, dans mes bras, tu te blottis,
Le temps passe toujours trop vite.
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