Instant délice
Est-il possible qu’un corps mente
Quand les désirs sont acérés ?
Tu te courbes, docile amante
Et tu m’offres tes reins serrés.
Je savoure l’instant délice,
L’instant divin et luxueux
Où s’ouvre, profond, ton corps lisse,
Accueillant et voluptueux.
Et, surprise toujours nouvelle,
Moment de bonheur infini,
Ton corps si menu se révèle
Souple, soyeux, chaud comme un nid.
Brave Tanagra, reins d’ivoire,
Tu tends ce défi rond et blanc ;
Mon désir, géant dérisoire,
Est pris à ce piège troublant.
Alors, éclot la fleur suave,
Le bijou velours, sans effort…
C’est dans la pose de l’esclave
Que ton pouvoir est le plus fort.
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