Automne
Ami, tu ne peux rien pour alléger ma peine.
L'automne magicien, dans les matins frileux,
Mue, en givre, les pleurs, en panache, l'haleine.
Il étend, sur mes cris, l'édredon moelleux
D'un brouillard indolent qui dérobe la plaine
Mais ne délivre pas mon âme de ses bleus.
Dans les matins frileux, ma blessure vilaine
Me tourmente plus fort; Novembre est déjà là.
Ami tu ne peux rien pour alléger ma peine.
L'automne était si beau lorsqu'elle s'en alla.
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