Sortilege de septembre
Septembre est là, le sortilège
Garde son efficacité.
Aucun gris-gris ne me protège
Du spleen de cette fin d'été.
Pris dans la dépression d'automne,
Quand le moral n’est plus très haut,
Faudrait-il de la nandralone ?
Une piqûre d'E.P.O. ?
Au ciel lumineux, un nuage
Rode, iceberg menaçant, c'est
Signe qu'au flot montant de l'âge,
Le Titanic est annoncé.
Superbe en ses habits de fête
L’automne voudrait bien le nier
Qu’hélas, après vendanges faites,
Adieu récolte, adieu paniers.
J’entends, à la saison exquise,
La chanson, lancinante assez :
Les lauriers sont coupés, Marquise,
Les feuilles sont à ramasser.
Quand vient septembre et son cortège
De mal-être et de maux divers,
Mon cœur murmure : « Que ne l’ai-je
Près de moi pour passer l’hiver. »
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