L'été qui meurt
Oh ! L’automne, l’automne a fait mourir l’été
(Apollinaire)
Vois, déjà, cette feuille morte,
Écoute la chanson du vent,
L’automne est là ; Dorénavant,
Le spleen campe devant ma porte.
Plus fort, je pense, et plus souvent
À toi pour me prêter main forte.
Gardant pour la fin le bouquet,
Virtuose metteur en scène,
L’été qui meurt dans la Cévenne
-Boutefeu du moindre bosquet-
Souffle à la braise de ma peine.
Je sais que tu vas me manquer.
La lumière n’est plus la même ;
Il fait meilleur dans la maison.
Pour quelle secrète raison
Naît, en moi, l’étrange enthymème :
J’aime l’automne, la saison
Fragile et tendre, donc je t'aime.
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